Vous avez du le constater, ma page d’accueil est écrite selon les règles de l’écriture inclusive. C’est une question d’engagement personnel lié à la signification profonde de l’écriture inclusive, mais inévitablement cela pose la question de l’impact de cette nouvelle écriture sur les moteurs de recherche.
Qu'est-ce que l'écriture inclusive ?
On appelle écriture inclusive un ensemble de principes dans l’écriture qui visent à une représentation égale des hommes et des femmes. L’écriture inclusive est une pratique considérée encore comme militante, qui cherche à se défaire de certaines règles de la langue, notamment le fait que le masculin soit le genre non marqué, le genre par défaut, et que le masculin l’emporte sur le féminin.
Pour parvenir à faire évoluer les mentalités vers plus d’égalité, il faut agir sur le langage qui construit les bases de toutes société.
Concrètement, l’écriture inclusive se base sur 3 fondements :
- l’accord en genre des noms de fonctions, grades, métiers et titres
Exemple : un professeur / une professeure, un policier / une policière … - User du féminin et du masculin dès qu’on évoque une personne qui peut être genrée
Exemple : un ou une client.e, un ou une visiteur.se - Ne plus utiliser de majuscule à « Homme » quand on parle de l’ensemble du genre humain.
Il existe des formes différentes utilisées dans l’écriture inclusive avec des séparateurs comme le slash (/), le tiret (-), le point (.) ou l’agglomérat (qui combine les 2 formules).
Aujourd’hui, ce que nous recommandons sur Internet, c’est la séparation par le point, et c’est celle qui commence à être la plus utilisée en langue française. L’agglomérat rend la lecture encore difficile pour certains, il faut laisser le temps de s’habituer à ces nouveaux modes d’écriture.
L'impact en terme de référencement
L’écriture inclusive n’est pas encore rentrée dans les habitudes rédactionnelles, que ce soit sur les supports traditionnels ou sur Internet. Est-ce un phénomène de mode ?
Plus maintenance car même des rédactions comme Le Monde ont instauré des règles pour une écriture non genrée. Il est évident que si cette écriture tend à se généraliser, les algorithmes de moteurs de recherche vont s’emparer du sujet rapidement.
Néanmoins, pour le moment, les moteurs de recherche n’intègrent pas cette nouvelle écriture dans leurs algorithmes. Les recherches de mots clés « inclusifs » sont quasi-nuls. Reste la recherche de mots clés classiques.
Pour autant, faut-il être réticent à utiliser l’écriture inclusive ?
Même si aujourd’hui, écriture inclusive et référencement ne font pas bon ménage, ce sont les auteurs qui dictent l’évolution des moteurs de recherche et non l’inverse. Aujourd’hui, les moteurs de recherche ne se contentent plus de l’analyse des simples mots clés mais s’intéressent à la valeur du contenu, la syntaxe, la construction et la pertinence du texte.
Il ne faut pas écrire pour les robots, mais pour les internautes, les lecteur.trice.s.
Quelques conseils
Quelques astuces existent aujourd’hui pour concilier les 2 mondes.
C’est un peu comme lorsque vous abordez une personne et vous ne savez pas si vous devez la tutoyer ou la vouvoyer. Vous trouvez des tournures de phrases qui vous évitent de faire ce choix !
Conseil n°1 :
Les titres ont plus de poids dans le référencement que le corps de texte. Donc veillez à ne pas utiliser une écriture inclusive dans vos titres en changeant les tournures de phrases pour rester dans le « non-genré » sans utiliser l’écriture inclusive.
Pour cela, la langue française est très riche. Utilisez des tournures plus générales comme « le corps professoral » au lieu de « les enseignant.e.s ».
Conseil n°2 :
Dans le corps de texte, vous pouvez utiliser l’écriture inclusive. Préférez la séparation par le point, cela est plus lisible pour les personnes dyslexiques ou ayant des troubles de la vision.
Pour les mots qui vous voulez mettre en valeur, revenez à une tournure plus classique qui peut alourdir le texte mais est plus efficace en terme de référencement.
Exemple : « les enseignants et les enseignantes ont décidé … ».
Conseil n°3 :
Dans le référencement interviennent aussi les balises « description » ou « alt » pour les images. Utilisez alors le Conseil n°1 pour ces parties de texte.
Conseil n°4 :
Pour approfondir le sujet, je vous recommande la vidéo d’Olivier Andrieu sur abondance.com.